Le tour d'Europe en 5 championnats                                       11/04/16

Le Tour d’Europe
 
Ce fut une semaine palpitante que nous avons eu l’occasion de suivre. Les batailles pour le titre font rage, au même titre de celles pour le maintien. Certaines équipes semblent se rapprocher du titre, tandis que le sacre programmé d’autres semble remis en cause. Retour sur les résultats du week-end :
- Plus les journées passent, et moins on voit comment le titre pourrait échapper à Leicester en Premier League. Les Foxes enchaînent sur un cinquième succès de rang en dominant Sunderland 2-0. Tottenham tient le rythme, et s’impose 3-0 à la maison face à Manchester United, mais il sera difficile aux Spurs de combler les sept points de retard sur le leader d’ici la fin de saison. Derrière, la lutte pour les places qualificatives à la Ligue des Champions fait rage. West Ham et Arsenal se sont quittés sur le score de 3 buts à 3. Manchester City ne se montre toujours pas très convaincant, mais les Skyblues ont réalisés l’essentiel en s’imposant 2-1 face à West Bromwich Albion. A noter les belles victoires de Southampton, 3-1 face à Newcastle, et surtout de Liverpool, 4-1 face à Stoke City.
- Tout comme Leicester, le Bayern Munich est de plus en plus proche du titre. Tandis que Dortmund, qui privilégie visiblement la Ligue Europa, a été tenu en échec par Schalke 04 2-2, les bavarois se sont imposés 3-1 sur le terrain de Stuttgart, et comptent désormais 7 points d’avance sur leur dauphin. Le Herta Berlin ne glane qu’un seul point lors de la réception de Hanovre, 2-2, mais conserve la troisième place. Juste derrière, le Bayer Leverkusen profite du faux pas de Mönchengladbach, défaite 1-0 à Ingolstadt, pour récupérer la quatrième place grâce à un succès 2-0 sur la pelouse de Cologne. Wolfsbourg et Mayence, respectivement huitième et sixième, se quittent sur un score nul de 1 but partout qui n’arrange personne.
- Décidemment, le Barça joue avec le feu en Liga. Tandis que le titre semblait acquis aux catalans, Barcelone s’incline une nouvelle fois à Anoeta face à la Real Sociedad, 1-0, où ils ne sont parvenus à s’imposer depuis neuf ans. Du coup, l’Atletico et le Real Madrid en profitent pour mettre en danger les blaugranas. L’Atletico, qui réaffrontera justement Barcelone mercredi en Ligue des Champions, a dominé l’Espanyol 3-1 à l’extérieur. Quant au Real, il s’est facilement imposé 4-0 face à Eibar et en a profité pour préparer au mieux le retour face à Wolfsbourg qui s’annonce crucial mardi. Villarreal, le Celta Vigo, et l’Atletic Bilbao, respectivement quatrième cinquième et sixième, se sont tous trois imposés 2-0 face à Getafe, 1-0 face à Gijon, et 1-0 face au Rayo Vallecano. En revanche, très mauvaise opération pour le FC Séville, qui s’est fait surprendre par Valence 2 buts à 1 sur sa propre pelouse.
- Cette fois ça y est, Monaco a perdu sa place de dauphin à laquelle il était accroché depuis neuf journées de championnat. Une nouvelle fois défait, cette fois par Lille 4-1, les monégasques sont dépassés au goal-average par l’Olympique Lyonnais, qui a enchaîné sur une cinquième victoire en six matchs du côté de Montpellier, 2-0. Paris, déjà champion depuis plusieurs semaines, a fait tourner face à Guingamp, en prévision de la Ligue des Champions, objectif principal du club de la capitale, mais s’est tout de même imposé 2-0. Dans un match qui sentait la poudre entre deux prétendants à l’Europe, Nice a largement dominé Rennes 3 buts à 0. Saint-Etienne a peiné face à la lanterne rouge Troyes, mais engrange les trois points grâce à une courte victoire 1-0. L’OM ne gagne toujours pas au Vélodrome, et signe une piètre prestation tout comme Bordeaux, son adversaire dans un match affligeant, 0-0. Enfin, Toulouse continue de croire au maintien et s’impose brillamment 4-0 face à Bastia.
- La Juventus poursuit sa balade de santé en tête de la Serie A. Les turinois se sont imposés à l’extérieur face au Milan AC 2-1, et se rapprochent encore plus du titre. Naples aussi s’impose, 3-0 face à l’Hellas Vérone, et conserve ses six points de retard sur le leader. L’AS Rome a en revanche été stoppé dans sa belle lancée par Bologne, 1-1. L’Inter Milan vient chiper la quatrième place à la Fiorentina, une nouvelle fois défaite à Empoli 2-0, grâce à sa victoire 1-0 sur le terrain de Frosinone. Un peu plus loin derrière, Sassuolo s’incline 1-0 face au Genoa tandis que la Lazio Rome s’impose 3-0 face à Palerme, reléguable.
La belle perf’ : Le LOSC terrasse l’AS Monaco
 
Lille a été pendant de nombreux mois l’un des clubs les plus décriés de France. Et à juste titre. Malgré l’arrivée d’un nouveau stade cinq étoiles, et les promesses d’un projet sportif ambitieux, il était clair que l’on s’ennuyait en regardant le LOSC jouer, si ce n’est même plus. Avec un bilan offensif catastrophique, les matchs de Lille étaient ceux où le moins de but étaient marqués dans toute l’Europe. Mais si l’on était en droit de critiquer le LOSC pour son manque de jeu depuis deux ans, l’on doit aussi souligner le changement apparu depuis plusieurs rencontres de championnat. Grâce entre autre à des renforts offensifs précieux apportés par le mercato d’hiver, Lille propose un jeu plus alléchant et parvient enfin à marquer des buts. Et face à Monaco, pourtant deuxième du championnat, ce fut un festival au stade Pierre Mauroy de Lille. Détenteur de la possession de balle, les lillois sont tout d’abord parvenus à ouvrir le score peu avant la mi-temps ; bien servi par une remise de Eder de la tête, Morgan Amalfitano réalise un bon enchaînement contrôle-frappe et troue les buts de Subasic d’une puissante frappe du droit à bout portant (37e).  Malgré une animation offensive encore à revoir, les joueurs du LOSC rentrent au vestiaire à la pause en ayant fait le job. Et pourtant, Lille ne se contente pas d’attendre Monaco et ce sont des Dogues plein de bonnes intentions qui retournent sur le terrain quinze minutes plus tard. Renato Civelli, défenseur lillois, est expulsé à la 55e minute de jeu mais qu’importe, le LOSC est survolté et affole la défense monégasque. A la 67e minute, Eder, décidemment très intéressant, conclue un contre mené à la perfection par Bouffal et Obbadi d’un tri croisé du pied droit. Puis le passeur décisif, Obbadi, reprend du pied gauche un centre de Bouffal, auteur d’un petit festival sur l’aile gauche. C’est le premier but de l’international marocain en Ligue 1. Djibril Sidibé porte même la marque à 4 buts à 0 suite à une nouvelle contre-attaque mené à vitesse éclair par le LOSC (88e). La réduction du score par Farés Bahlouli survenue à la 91e minute relève presque de l’anecdotique, tant l’équipe lilloise s’est montré supérieure aux monégasques sur l’ensemble de la rencontre. Avec une cinquième victoire de rang, Lille remonte de plus en plus vers les places européennes et se classe désormais septième. Il sera très difficile d’accrocher une place sur le podium cette année, mais il serait plus que bénéfique pour le football français que Lille redevienne une des grosses écuries du championnat, chose à laquelle le LOSC était promis il y a encore deux ans…
Morgan Amalfitano premier buteur des siens a su mettre le LOSC sur la bonne voie face à Monaco
Les joueurs : Andy Carroll, West Ham United /Hatem Ben Arfa, OGC Nice
 

Ce fut impossible de départager les deux joueurs de la semaine, Andy Carroll et Hatem Ben Arfa tant chacun d’entre eux s’est montré impressionnant ce week-end. Pourtant Andy Carroll comme Ben Arfa ont connu une carrière de haut mais surtout de bas, ont été considérés comme des talents gâchés.

En 2010, Andy Carroll est transféré pour plus de 40 millions d’euro à Liverpool lors du mercato d’hiver. Il est alors auteur d’un début de saison tonitruant avec Newcastle, mais le prix du transfert parait excessif pour bon nombre de spécialistes et les moindres gestes du buteur anglais sont épiés et analysés. Une pression à laquelle Carroll ne s’habituera jamais et après deux années et demi de galère chez les Reds, le grand attaquant d’1 mètre 93 finit par rejoindre West Ham presque dans l’anonymat. Les deux premières années furent une nouvelle fois compliquées pour Carroll mais en 2016, dans une équipe de West Ham au jeu alléchant et porté notamment par Un Dimitri Payet exceptionnel, Carroll semble enfin avoir trouvé sa place et remontré le talent qu’on lui attribuait. Et face à Arsenal, Carroll a sauvé les siens d’une défaite certaine. Tandis que West Ham est mené 2-0 par le rival Arsenal dans un derby londonien capital à l’enjeu capital, Carroll se réveille et l’enfer commence pour la défense d’Arsenal. D’une tête puissante, il réduit tout d’abord le score à la 44e minute, bien servi par un centre d’Aaron Cresswell. Moins de quatre minutes plus tard, Carroll égalise d’un ciseau bien effectué du pied gauche suite à un nouveau centre, cette fois de Noble (45+3e). Mais la mi-temps n’attenue pas la soif de but de l’ex-international anglais, et à la 52e minute il reprend un troisième centre signé Antonio d’une nouvelle tête. Un triplé en onze minutes donc pour Carroll, qui montre enfin ce que l’on attend d’un ancien grand espoir du football anglais. West Ham ne rapportera finalement qu'un point, suite à une égalisation d'Arsenal, mais les Hammers peuvent tout de même remercier Carroll pour sa performance de très haut niveau...
 
Inutile de revenir sur le parcours chaotique d’Hatem Ben Arfa. Annoncé comme un potentiel ballon d’or, la carrière du joueur formé à Lyon a souvent rimée avec déception et regrets. Mais cette saison à Nice, dans un cadre propice, et une équipe où il a la totale liberté d’expression, Ben Arfa survole la Ligue 1 et porte son équipe vers les sommets. Dimanche face à Rennes, concurrent direct pour une place européenne, Hatem Ben Arfa a signé une nouvelle performance de haut vol. Il a tout d’abord ouvert son compteur en convertissant un pénalty que son coéquipier Séri avait obtenu. Puis à la 41e minute de jeu, Ben Arfa est parfaitement servi par le jeune Koziello et ajuste Costil, le gardien rennais, d’une frappe croisée imparable réalisée du pied droit. Mais le festival Ben Arfa n’est pas terminé et à la 56e minute, le niçois profite du laxisme de la défense rennaise pour marquer en solitaire d’une frappe enroulée qui termine sa course dans le petit filet gauche de Costil. Un triplé donc pour Ben Arfa, qui se montre toujours plus décisif tout en restant au service de son équipe. Le temps de la maturité semble être arrivé pour Hatem Ben Arfa. Alors, et malgré tous les grands talents que la France possède en attaque, ne serait-il pas préjudiciable pour l’équipe de France de se passer d’un talent comme Hatem Ben Arfa ? C’est en tout cas la question que se posera Didier Deschamps au moment de finaliser sa liste des 23 pour l’Euro d’ici peu…
Andy Carroll auteur d'un triplé a permis à West Ham de ne pas sombrer face au rival Arsenal
Hatem Ben Arfa a une nouvelle fois été le principal artisan de la belle victoire niçoise face à Rennes 3 à 0



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